louis cyr


Cyprien Noé Cyr, dit Louis Cyr, voit le jour le 10 octobre 1863 à Saint-Cyprien-de-Napierville; la maison est malheureusement disparue aujourd’hui. Au cours de ses nombreuses tournées, le «Samson canadien», comme on le surnommait à l’époque, éblouissait les foules en y allant de plusieurs tours de force spectaculaires. Une petite et séduisante Mathaloise (Saint-Jean-de-Matha) a gagné le cœur du colosse : Mélina Comtois. Dès leur mariage, qui fut célébré à Saint-Jean-de-Matha en 1882, le couple s’établit sur la ferme d’Évariste Comtois, le père de Mélina, ferme qui fut détruite en 1979 par un incendie. Comme tous les fermiers de l’époque, Louis Cyr est embauché comme bûcheron durant l’hiver et ses exploits dans les chantiers feront encore longtemps l’objet de récits légendaires. Sa force prodigieuse l’entraîna vers sa carrière d’athlète international de force. Après avoir battu les records des champions canadiens et américains, il fut consacré champion nord-américain en 1885. En 1889, sans fléchir ses genoux ni s’appuyer sur son corps, il soulève successivement un poids de 251 kg (553 lb) d’un seul doigt, 1 967 kg (4 337 lb) sur son dos et, d’une main, 124 kg (273 lb) au-dessus de sa tête. Le 19 janvier 1892, lors d’une compétition internationale à Londres, en Angleterre, il est proclamé «l’homme le plus fort du monde». Mais, vers 1904, sa santé commence à décliner. L’inactivité et l’embonpoint n’améliorent pas les choses. Il s’efforce donc de réduire son poids et se prépare à l’affrontement contre Hector Décarie. Le 26 juin 1906, ce dernier affrontement majeur se solde par un match nul. Il conserva néanmoins son titre d’homme le plus fort du monde, puisqu’il demeura invaincu. En 1903, Louis Cyr vendit la ferme pour s’établir au village et alla se reposer dans une maison de retraite. Louis Cyr y vécut jusqu’à sa mort en 1912. De nos jours, le nom de Louis Cyr est intégré à la raison sociale d’une dizaine de commerces mathalois,une route,une statue et un parc porte son nom. C’est au Musée Louis-Cyr de Saint-Jean-de-Matha que sont conservés les quelques objets, témoins de cette époque. En 2003, Saint-Jean-de-Matha fut proclamée «Capitale de la force» et l’on y tient chaque année un grand tournoi appelé le Festi-Force Louis-Cyr. La pierre tombale de Louis Cyr, citée monument historique municipal, se dresse dans le cimetière de Saint-Jean-de-Matha et on y trouve également gravés les noms de son épouse, Mélina Comtois, de leur enfant unique, Émiliana Cyr, de leur second petit-fils, Valmore Aumont et d’Eva Comtois, la nièce favorite de Mélina. À Saint-Cyprien, une plaque est érigée devant l’édifice municipal et la route 221 porte le nom de Chemin Louis-Cyr.

L’homme fort de Saint-Cyprien, Louis Cyr

Provenance : Extrait du site de la municipalité de Saint-Jean-d
Municipalité : Saint-Cyprien
Date : circa 1900